Boco Brussels

Vendredi 27 novembre, 14 heures, je me retrouve au début de l'avenue Franklin Roosevelt et j'ai les crocs, faut que je mange, et vite !

Etant à côté de La Truffe Noire mais juste trop tard pour commander (tant mieux car c'est la "faim" du mois), je me résigne à rechercher quelque chose de rapide, proche et bon si possible (je rêve). Hé, mais y'a le machin avec les bocaux tout près, le lieu dont tout le monde parle depuis peu, l'occase de me faire un étoilé en échange des quelques deniers qu'il me reste en poche, ça va le faire. A l'angle de l'avenue Louise et de l'avenue Legrand s'est ouvert récemment le resnbica* Boco, concept venu d'ailleurs qui propose de déguster des recettes élaborées par des chefs étoilés, le tout dans des bocaux.

* Petite précision quant au "resnbica" évoqué plus haut, c'est en fait un néologisme créé à l'instant que je compte déposer sur Wikipédia qui reprend les initiales de REstaurant, SNack, BIstro et CAféteria, tant il est difficile de placer Boco dans une catégorie bien spécifique.

Ma cousine Caroline m'avait conseillé de fréquenter l'endroit en dehors des heures de pointe et de fait, je trouve aisément une place juste à côté de la fenêtre, me permettant de mater un peu les jolies biches qui passent sur le trottoir, à cette heure-ci c'est encore gratuit vu la géolocalisation...

J'ai pris l'habitude de m'attarder sur le personnel, ayant moi-même occupé cette fonction à maintes reprises et ici je tombe sur du personnel qualifié et aux petits soins, je ne vous parle pas d'élèves sortant tout droit du C.E.R.I.A recouverts d'acné mais bien de jeunes gens qui ont été minutieusement choisis et ça se sent. Ils ont le sourire mais pas le faux, pas celui de l'obligation du patron mais le sourire sincère et les recommandations qui vont avec.

N'ayant rien demandé, je me vois escorté vers les rayons du miam miam tel un client entrant chez Dior, waouw, ça pète! On m'explique les différentes formules plat du jour ou à la carte, les tarifs et la manière de réceptionner mon lunch. Je me laisse guider mais n'ayant pas envie du plat du jour composé de daube provençale de boeuf et gnocchis de patates, je me dirige vers un bocal dont le titre me dit que je vais bien manger: Un risotto de coquillettes et cèpes au fromage de montagne (Tomme de vache), recette élaborée par le chef Emmanuel Renaut,  multi étoilé.

Je passe le bocal à la demoiselle qui me remet en échange un buzzer, petit appareil qui dès qu'il se met à vibrer, vous prévient qu'il est temps d'aller chercher votre commande chaude au comptoir. Un régal, je rectifie l'assaisonnement qui ne l'était pas assez selon mon goût et mange avec appétit ce savoureux mélange montagnard tout en regardant l'agitation de la rue, pour moi, le temps s'est arrêté.

Je me souviens de cette phrase de Pierre Wynants qui disait que si on ne devait juger un restaurant que sur deux critères, ce serait la mousse au chocolat et les toilettes, je me rue donc sur celle-ci avant de passer à l'autre.

Crème au chocolat "noir c'est noir" du chef Frédéric Bau, impressionnant ! Léger paradoxe tout de même pour cette mousse qui atteint des sommets de dégustation dès la première cuillerée, on est, avec cette ganache au chocolat rehaussée de pépites d'amandes pilées, sur une note proche du 10/10 niveau goût et consistance mais qui s'estompe au fur et à mesure que le bocal se vide, manquant d'intensité sur la fin.

Bref, on est dans un cadre qui vaut le détour, avec un mobilier contemporain aux couleurs très apaisantes en ayant l'impression particulière que ce lieu existe depuis longtemps alors qu'on en est au tout début de l'aventure, c'est bon signe.

Plat+dessert et cola de 50 cl ne me coûteront que 15€ tout compris, j'ai passé un bon moment, les toilettes sont impeccables, Monsieur Wynants en attestera, je reviendrai pour leur formule "lunch" entrée, plat et dessert pour confirmer que je ne suis pas tombé sur un bon jour.

En sachant que l'ami Axel Kuborn a installé de nouveaux espaces de coworking pour Silversquare juste au-dessus accueillant près de 350 clients potentiels supplémentaires, je ne doute pas qu'on entende parler du lieu encore longtemps.

Au revoir et merci Boco !