Les Fils à Maman

 

 The Good Sons 

C'est l'anniversaire d'Anne-Sophie, ma cousine, l'idée de joindre l'utile à l'agréable en l'invitant à croquer un bout pour souffler ses 33 bougies me semble bonne (l'idée), bien qu'on se dirige vers la rue Fourmois (je vous vois venir, c'est ma cousine j'ai dit). Nous nous dirigeons donc vers cette fameuse rue Fourmois, à quelques encablures de la place du Châtelain, pour aller dans un endroit connu de mes services, chez Les Fils à Maman, une valeur sûre sans prétention dont on sait exactement ce qu'on va trouver et combien on va dépenser.

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Et bouffe la vie fillette !

Vite fait, un lien vers un morceau de Syrano - tiré de l'album Le goût du sans - que j'affectionne beaucoup et qui est dédié à toutes celles, jeunes ou moins jeunes, qui se sentent mal dans leur peau à cause de leur physique. Les troubles alimentaires sont pour moi un des signes les plus évidents que notre société est malade; il est juste triste et révoltant que le marketing, la pression sociale et la normativité soient parvenus à faire détester à des millions de personnes quelque chose dont elles devraient être fières: leur propre corps. Rondes, minces, grands, petites, la vraie beauté se trouve dans la diversité, bien plus que dans une uniformité morne.

A toutes celles qui se sentent complexées au point de négliger leur alimentation, je souhaite de trouver la force de rejeter les diktats du papier glacé, de s'accepter telles qu'elles sont et de retrouver dans la nourriture un plaisir simple. Parce que manger, c'est comme faire l'amour: c'est le meilleur moyen de se sentir vivant.

"Y a rien de mauvais pour la santé dans la mode et le futile,
Sauf quand c'est le cœur qui est au régime !"

A table !

J'y avais trempé mon doigt négligemment,fourchette-metal en passant, comme on laisse sa main courir dans l'eau fraîche, au fil d'une barque qui dérive sur l'eau. Je fus surpris de ce que je goutai. C'était bien une mayonnaise, et justement, cela me troublait ; brebis égarée dans le troupeau des lions, le condiment traditionnel faisait ici figure d’archaïsme saugrenu. «Qu’est-ce ?» demandai-je, en entendant par là: «Comment une simple mayonnaise de ménagère a-t-elle atterri ici ?» «Mais c’est une mayonnaise !» me répondit-il en riant. «Ne me dis pas que tu ne sais pas ce que c'est qu'une mayonnaise ?» «Une mayonnaise comme ça, toute simple ?» J’en étais presque retourné. «Oui, toute simple. Je ne connais pas de meilleur moyen de la faire: un œuf, de l’huile, du sel et du poivre.» J’insistai. «Et que va-t-elle accompagner ?» Il me regarda avec attention. «Je vais te dire, me répondit-il lentement, je vais te dire ce qu’elle va accompagner.» Et commandant à un marmiton de lui apporter des légumes et du rôti de porc froid, il s’attela aussitôt à la tâche d’éplucher les premiers…

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