Le Koï

 

 Comme un poisson dans l'eau 
Paradoxe: on connaît parfois mieux une ville où l'on a passé une semaine en tant que touriste que son quartier où l'on travaille depuis 10 ans. C'est ce que j'ai encore vérifié la semaine dernière: retrouvailles devant mon bureau avec une amie avant une séance de répétition, on était partis pour manger un durum-kefta-sauce-samouraï-tout-salat-frites-à-part, avant de réaliser - ô effroi - que le snack en question était fermé. Qu'à cela ne tienne, il y a un petit japonais plus loin. Diantre, fermé aussi. Mais qu'est-ce qu'on va donc devenir ?

Le Koï - La façadeC'est alors que ma convive du soir, en bonne jap'addict, avise sur le trottoir d'en face la devanture nipponisante d'un troquet. Lampions en papier, mini temple en bois garni d'idéogrammes: on n'est pas mediums, mais on devine un petit resto asiatique sans prétention. Le nom de l'endroit - le Koï donc - achève de nous convaincre. Funny, je passe tous les jours devant sans l'avoir jamais vraiment repéré. Allez hop, le temps file: emballé c'est pesé !

Intérieur qui se cherche un peu entre les signes extérieurs d'exotisme propres aux restaurants chinois des années 80, et une cuisine ouverte sur la salle. Les deux charmantes serveuses - l'une européenne, l'autre asiatique, les deux en kimono - nous accueillent avec le sourire. Carte minimaliste: quelques entrées convenues, et deux plats principaux: bouillon de nouilles ou donburi, un plat traditionnel japonais à base de riz, sur lequel on dépose toutes sortes de garnitures.

Le choix est en réalité beaucoup plus étendu que ces deux plats, et réside dans les options disponibles. Ainsi, pour le premier, le bouillon peut-être Miso ou Shoyu (à base de soja), et les nouilles de types Ramen (fines) ou Udon (épaisses). Pour les deux plats, un choix assez large de garnitures: poulet piquant, caramélisé ou teriyaki, porc ou scampis panés et plein d'autres bonnes choses... Le genre de cuisine modulable qui me rappelle les cantines de Bangkok et dont je suis par essence fan.

Le Koï - Donburi au bœuf teriyakiOn est pressés, donc on goûtera les gyozas une autre fois: pour ma part, un shoyu aux udon, avec scampis panés. De l'autre côté de la table, un donburi au boeuf teriyaki. Pour accompagner le tout, deux thés verts. Une référence au fait qu'on n'a pas énormément de temps, un sourire compréhensif plus tard et voilà déjà nos plats. Ok, c'est copieux et la présentation a de la gueule, un bon point. Au goût, rien à redire. La panure des scampis est fine et croustillante, un bel œuf dur orne mon bouillon, qui est lui même bien équilibré, ni trop fade ni trop salé. Les nouilles udon, bien épaisses, et quelques garnitures exotiques complètent le tout. Ma convive est également enchantée par son donburi, servi dans un petit seau en bois et effectivement très savoureux. *Miom* *Slurp*, on a beau être un peu à la bourre, on prend quand même le temps de savourer: life is all about priorities.

A peine demandée, la note arrive: 37 EUR tout rond. Un peu plus cher qu'un Bon Bol, mais le niveau est quand même un cran au-dessus. Par contre, le thé vert à 4 EUR a un peu de mal à passer.
En route pour notre répétition: Dōmo arigatō, on reviendra !
Verdict:
Dans l'assiette et le verre:   8 / 10
Côté service et accueil:   8 / 10
Pour le cadre et l'ambiance:   6,5 / 10
En pratique:
Adresse: Rue de l'Enseignement 15, Bruxelles (1000)
Transports en commun: Métro lignes 1 & 5 / Arrêt Parc
Site web: http://japankitchen.wix.com/le-koi
Téléphone : 0484/50.76.45

Une réaction, peut-être ?

Loading Facebook Comments ...

You must be logged in to post a comment.